mardi 7 avril 2015

Lecture analytique 5 : chapitres XVI-XVII, séquences 73 et 74

L'Or, LA5

Elèves du groupe : 

Aminata Ndoye
Myriam Seck
Marième Seck
Tidiane Guéye
Mamadou touré
Ramata Diallo


De quoi ces deux séquences sont-elles la fin ?
1.     La fin du héros
a.    Dégradation et ruine de Suter
b.    La mort du héros : une mort à la fois grotesque et tragique
2.     La fin du héros correspond-elle à la fin de l’histoire ?
a.    Un excipit : un récit qui s’achève
b.    Une histoire ouverte

INTRODUCTION:

  • Blaise Cendrars : Après une jeunesse d'aventurier passée entre la Suisse et la Russie, Frédéric-Louis Sauser choisit, pour écrire, le pseudonyme de Blaise Cendrars. Étant écrivain, il renonce peu à peu à la poésie et se tourne vers l'écriture romanesque. Il se rend au Brésil en 1924. Après ce voyage dans lequel il est séduit, il rédige L'Or, un succès.

  • L'Or : roman en dix-sept chapitres de Blaise Cendrars écrit  en 1925
  • Ce roman raconte la vie d'un aventurier se nommant le général Johann August Suter. Il fit fortune grâce à l'agriculture en Californie au XIXème siecle. Il fut ruiné par la decouverte d'or sur ses terres. Celui ci depassé, devient fou et meurt tristement à Washington.

  • Partie étudiée : dénouement de cette histoire, plus precisément la derniere section du chapitre XVI et la seule et derniere du chapitre XVII.

  • Problématique : De quoi ces deux séquences sont-elles la fin ?

  • Plan : I- La fin du héros 
                II-La fin de l'histoire 

1) La fin du Héros

a) Dégradation et ruine de Suter

  • Le général devient vieux = va bientôt mourir : comparaison : “tête vide comme celle de beaucoup de vieillards” l.2-3 ; métaphore : “il ne fait que chauffer sa vielle carcasse au soleil” l.3-4  --> il est comparé à un animal mort.

  • Plus sûre de savoir qui il est --> se questionne et se parle à lui même. Il est déboussolé : l.5 phrases simple ( sujet, verbe, complément)  “Je suis le général. Oui. Je suis le général, ral" + répétition de la syllabe "ral". Anaphores --> insiste sur son ancien statut qu'il pense toujours avoir perdu la tête, il pense être ce qu'il n'est pas et croit à tout ce qu'on lui dit. Et "tenant l'enfant étroitement embrassé" l.10 montre que le personnage principal ne contrôle plus ses gestes.

  • N'arrive pas à croire ce quest entrain de lui arriver: Trop beau pour être vrai: propositions interrogatives →   l.10 “c’est bien vrai ? c’est bien vrai ? tu en es sûr ?” “tenant l’enfant étroitement embrassé” → montre son bonheur .

  • Joie  bonheur le font tomber “raide” →  ceci est assez contradictoire : il meurt de bonheur. Après avoir dit “Merci” l.16  Si content qu’il ne se rend compte qu’il va mourir : “il a battu l’air des bras” l.16  → une hyperbole : applaudit une foispas avec les mains mais les bras -->  accentue le ridicule de cette action.

  • Il meurt en pensant qu’il a gagner mais cela était faux : “le Congrès n’avait même pas siégé ce jour là.” l.20. = mort tragique et grotesque.

1b)La mort du héros :  Une mort tragique et grotesque

     Une mort grotesque car :

  • Personnage grotesque : Suter décrit comme bouffon extravagant & absurde avec l'hyperbole "il a battu l'air des bras et est tombé tout d'une pièce" l.16-17  phrase déclarative "Suter ne remarque pas 7 petits voyous[...]" l.14. 

  • Meurt de joie : l.16 ''Merci ! puis il a battu l'air des bras et est tombé tout d'une pièce'', --> l'exclamation traduit sa joie, et on observe également un parallélisme +  l.10 ''C'est bien vrai ? c'est bien vrai? tu en es sûr lui demande Suter tenant l'enfant étroitement embrassé'', trois phrases interrogatives qui traduisent un choc pour le Général et une joie avec répétitions de ''c'est bien vrai'' + la façon dont il tient le jeune ''etroitement embrassé'' 

  • Les jeunes se sont en réalité moqué de Sutter : il viennent lui annoncer la ''bonne'' nouvelle l.8-9 ''Général ! Général ! crie-t-il à Suter [...] il te donne 100 millions de dollards'' on relève trois apostrophes à Suter ''Général !'' suivit d'exclamatives qui  souligent le fait que l'enfants s'adresse à lui + 6 point d'exclamations soulignant la ''bonne''

  • l.14-15 ''7 petits voyous qui se tordent [...] et qui rigolent'', l'adjectif ''voyous'' + comparaison aux ''gnomes'' + le verbe ''rigoler'' montre que ces enfants ne sont pas sérieux et se moquent de GénéralVocabulaire familier des enfants  "rigolent" " l.14

  • On rit de la mort de Suter : hyperbole l.16-17"il a battu l'air des bras et est tombé d'une pièce"  et l.14-15 "voyous qui se tordent [...] et qui rigolent"  provoquent le rire, on a l'impression que la mort du personnage principal est une blague de mauvais goût 
    
     Une mort tragique car :

  •  Suter s'est fait duper : il est ''mort le 17 juin 1880'' l.18 suite à un mensonge l.9 ''Le Congrès vient de se prononcer ! il te donne 100 millions de dollards'' d'après l'enfant alors que l.20 ''Le Congrès n'avait même pas siégé ce jour-là'' : opposition entre l.9 ''vient de se prononcer'' et l.20 ''n'avait pas siégé'' (négation)vocabulaire tragique : ''mort'' l.18, ''cadavre du général'' (therme péjoratif')

  • Mort pour rien ''Le Congrès ne s'est jamais prononcé'' l.25 

  • Destin effroyable de Suter : "Le général Johann August Suter est mort le 17 juin 1880, à 3 heures de l'après midi." = phrase déclarative avec des éléments prosaïques qui affirme la mort de Suter, en la rendant réaliste mais terrible

  • Le général Suter est mort dans un temps qui convenait le moins : L1, "un chaud après midi de juin", c'est dur de moûrir en pleine chaleur  ---> Mort tragique

  • De plus, il est "assis sur la dernière marche de l'escalier" L1 = Allusion à son dernier moment de vie.

  • Enfin, il est mort presque par trahison : c' est son petit préféré qui lui fait la mauvaise blague qui a provoqué sa mort : L7 "Dick Price, le petit marchand d'allumettes, le préféré du général." puis, L8 "Général! crie-t-il à Suter ... tu as gagné

  • Transition : Ces séquences = Fin, car, Fin du héros : Suter est ruiné et dégradé, puis mort de maniére grotesque et tragique. Maintenant, fin , car fin de l'histoire

2a) Un excipit : un récit qui sachève

  • excipit : marque fin du récit,dernier chapitre. Répond aux interrogations que se posent le lecteur lors de la lecture de l'incipit (début du livre et contient le dénouement)

  • fin du parcours du personnage principal : mot exclamatif "Merci" l.16 est la dernière parole de Suter qui meurt, surpris, suite à une mauvaise blague 

  • objectif pas atteint  :  "Le Congrès n'avait même pas siégé ce jour-là"-l.20 = phrase déclarative hyperbolique notamment avec "même pas"qui annonce que Suter n'a pas eu ce qu'il désirait, ne gagne pas sa bataille en exagérant sur la situatuon afin de se moquer et de le ridiculiser. Mission échouée pour le général qui voulait gagner son procès 

  • situation du héros : Suter évolue négativement jusqu'à mourir --> passe de propriétaire de la Nouvelle-Heltie" à un pauvre homme impuissant  :  comparaison "sa tête est vide comme celle de beaucoup de veillards"-l.2

  • passage d'un héros à un anti-héros : au début --> Suter subit le poids de la société mais réagit en allant à la conquête de la Californie mais en fin de roman il ne parvient pas à s'imposer dans la société ,sans pitié, qui l'entoure.

  • il est comparé a un animal mort l3-4 "il ne fait que chauffer sa vieille carcasse", vivant mais est consideré comme mort

  •  Bilan négatif de son existence : "Je suis le général. Oui. Je suis le général, ral"-l.5 : il y a une anaphore du mot "général" et de "ral" notamment. Il se considére toujours pour le général alors qu'il ne l'est plus. on voit ici qu'il perd un peu la tête, il est devenu fou, c'est une epave

  • Fin de l'histoire = fin des voyages. Suter ne bouge plus comme au début comme nous pouvons le voir avec le champ lexical de l'immobilité ("assis"l.1 ; "dressé" l.16 ; "tombé tout d'une pièce" l.16)

  • Le Suter en mouvement, enthousiaste et avec un goût du voyage est remplacé par un vieux dont la fin de la vie se résume en un lieu : le palais du Congres de Washington

2) b).Une histoire ouverte

  • retour en enfance, renouvellement de la vie de Suter : "je suis le général, ral" l.5 sonne comme une comptine d'enfants 

  • Ouverturel'histoire ne s'achève pas : l.27 "sa succesion reste ouverte" --> quelqu'un en vie peut encore faire irruption pour l'héritage : l.28-29 ''on peut encore intervenir, agir, revendiquer'' ---> verbe d'actions - présent d'énonciation

  •  on ne sait pas si Suter a gagné son procès ou non, il y a toujours une possibilité de récupérer son or : l.25 "le congrès ne s'est jamais déclaré" + l'histoire se termine sur une anaphore l.30 ''Qui veut de l'or? qui veut de l'or?'' ces interrogations ouvrent aussi sur la possibilité de récupérer l'or et la fortune de Suter.

  • espoir : "on peut encore intervenir, agir, revendiquer" l.29 = énumération qui montre que le procès n'est pas terminé, quelque chose peut encore se passer. Enumération --> il ne faut pas baisser les bras. Référence à son expérience ? En 1915, il est emputé du bras droit, mais continue à écrire avec sa main gauche 

  • Les dates à la fin du livre sont les dates durant lesquelles Cendrars à écrit cet ouvrageOn comprend à travers ces dates qu'il a  écrit le livre en 14 ans, -> avraiment écrit que du 22 novembre au 31 décembre 1924. -> reste du temps gardé l'histoire en lui, période " d'incubation".  Ruptures du récit = vie saccadée de Suter ? 


CONCLUSION:

Séquences de fin car :

  •  fin du personnage principal coincidant avec la fin de l'histoire : un héros ruiné puis mort de manière grotesque voire un peu tragique; mis en avant par un excipit et une histoire ouverte.

  • Ouverture:incipit du roman chapitre 1 à 4 ---> on peut rapprocher l'incipit et l'excipit car on voit la fin du parcours de Suter qui n'est pas très différente au début de son parcours : il commence seul, suivi, sans passeport et il finit  sur les marches du Palais du Congrès toujours seul, ruiné par l'Or, dénigré part tout le monde et meurt  comme s'il n'avait rien vécu.

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